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Passage du désir rejoint le collectif STFG "pour faire bouger les lignes de la sexualité positive"

Portrait Emmanuelle Blanc Brun
Emmanuelle Blanc Brun, directrice des opérations de Passage du désir

La célèbre enseigne de boutiques chics et glamour rejoint le collectif  SexTech For Good (STFG). Rencontre sans fard avec Emmanuelle Blanc Brun, directrice des opérations de Passage du désir.


Depuis 2007, Passage du désir s'engage pour "le développement durable du couple" en commercialisant de manière fun et décomplexée, des sextoys, des cosmétiques intimes et autres jeux érotiques à faire à deux, ou plus... Le tour de force de l'enseigne créée par Patrick Pruvot ? L'ouverture de 17 lovestores implantés au cœur de Paris et de neuf grandes villes françaises. Acteur déjà engagé dans la promotion d’une sexualité positive et inclusive, il rejoint le collectif STFG, en renforçant la voix de la SexTech française.


Christel Bony : Passage du désir n'est plus à présenter mais si vous deviez le faire en quelques mots, vous diriez que c'est...?

Emmanuelle Blanc Brun : Une boutique de cadeaux pour les grand·es ! Ces quelques mots disent tout, non ? (Rires !) Plus sérieusement, d’un point de vue marché, Passage du désir restera l’enseigne qui a inventé une nouvelle manière de vendre des toys. L'idée  d’ouvrir en centre ville, des magasins chics, glamour et de présenter en vitrine des produits coquins comme des bijoux dans une joaillerie, c'était très novateur à l'époque !


Cela fait 17 ans que vous êtes engagés dans la promotion d’une sexualité positive, joyeuse et décomplexée. Quelles sont les évolutions majeures que vous avez constaté ?

Je citerais l’apparition des DNVB (Digital Native Vertical Brands) comme la marque  Puissante, essentiellement portées par des femmes revendiquant une mission sociale forte a bousculé le marché. Le Covid évidemment, avec la prise de conscience des difficultés de la solitude et du couple. Les nouvelles féminités et masculinités qui ouvrent les questions de genre et les débats. Et la présence de produits « bien-être » (i.e sexualité) dans la grande distribution. La sexualité est une question intime mais aussi sociétale et politique. Passage du Désir s’inscrit dans toutes ces dimensions.


Comment les évolutions sociétales impactent votre développement ?

Elles permettent de banaliser notre offre et de la valoriser. L’enjeu est aussi pour nous de repérer les signaux faibles dans les changements de comportement pour anticiper les attentes et proposer une offre adaptée.


Êtes vous d’accord pour dire que la sextech, avec l’arrivée de nouveaux produits, de nouveaux acteurs, a participé à la « détabouisation » de la sexualité et notamment du plaisir féminin ?

Absolument. Les nouveaux·elles intervenant·es sont essentiellement axé·es sur la connaissance et la reconnaissance du plaisir féminin. Les innovations technologiques ou produits sont, pour beaucoup, au service de l’émancipation sexuelle.


Quelles sont, selon vous, les prochaines innovations qui vont bousculer le marché ?

L’IA devrait faire son apparition dans le pilotage des sextoys, pour apprendre les meilleures séquences de plaisir et/ou créer des aléas, de la surprise. La tendance actuelle des toys est de faire toujours plus techno, plus puissant, plus rapide… Pour nous, une nouvelle génération de produits promouvant le « slow et better sex » va apparaître tôt ou tard. D'ailleurs, nous travaillons déjà sur le sujet !


C’est la première fois qu’un acteur aussi important du marché intègre le collectif SexTech For Good. Qu’est-ce qui a motivé votre adhésion ?

Le besoin de grandir et l’envie de faire bouger les lignes, comme le fait le collectif STFG.


Vous avez déjà collaboré avec certains membres du collectif STFG comme Puissante, Krapulle ou encore The French Unicorn. Est-ce important pour vous d’aider de jeunes marques françaises à innover et à se développer ?


Oui, nous sommes passé par là aussi, au début ! Pouvoir aider des jeunes marques qui contribuent à faire avancer le sujet du bien être intime et de la sexualité est effectivement crucial pour nous. Alors quand en plus elles sont françaises, quel bonheur !

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